Grand Feu de Liernu ! Le grand jour est arrivé ! Le dernier jour de notre pire ennemi : « Le Blanc » !
D’abord, la réception et l’attribution des logements à nos invités de Creney en Champagne, eux qui nous font l’honneur de nous rendre visite tous les deux ans et de nous accueillir lors de leur Carnaval.
Puis, il y a le repas d’accueil : avec Didier aux fourneaux, cela ne peut-être que bon.
Puis vient le grand rassemblement devant l’église de tous les bruyants farfelus et gais lurons de la région, pour escorter le « Blanc » dans sa dernière promenade à travers le village. Il y a là, en plus de quelques sévères gardiens du condamné, trois chars de la Corporation : le traditionnel, celui qui promène le condamné, bien attaché, tout au long du parcours ; puis, le char des Jeunes qui annonce le thème de la prochaine Saint-Jean : le « Seigneur des anneaux » ; et enfin, un autre char, une espèce de « forteresse roulante » à plusieurs étages et qu’on appelle simplement « la camionnette ».
Viennent ensuite tous nos fidèles « habitués » : la merveilleuse Harmonie de Jodoigne ; les géants de Perwez, le célèbre dragon Fashoom entraînant avec lui tout une armée de chevaliers ; les machurés Pierrots d’Aische-en-Refail, avec un char, leur sorcière et son bourreau ; quelques Fieus d’fiesse de Saint-Germain avec un char de confettis et de bonbons ; et aussi, bien sûr, la troupe hétéroclite de nos Coeurlequins : hallebardiers, palliasse, révérend curé, Bécassine, … et le public bigarré.
Après cela, le concours de déguisements et le goûter aux crêpes.
Enfin 20 heures : l’imposant cortège aux flambeaux émerge du porche de la ferme de la Cour : en tête, le « Blanc », bien sûr, monté sur son baldaquin et escorté de tous ses juges et bourreaux. Suivent deux tambours ; et puis tous ceux du cortège de l’après-midi avec, en plus, une délégation de la Confrérie du Gros-Chêne, des jeunes mariés de l’année, un Molon et … j’en oublie ?
Mais toute cette armée est perturbée dans sa marche par de petits et turbulents diables qui la harcèle et voudrait libérer le « Blanc ». Mais rien n’y fait.
Quand tout ce monde a pris position au pied de notre bûcher, vient le discours, accueillant et quelque peu moqueur, de notre Président, puis la condamnation et, enfin la sentence et son exécution immédiate : le « Blanc » est hissé au sommet du bûcher, solidement attaché ; et puis, le feu : Les flambeaux fièrement levés se dirigent vers le bûcher qu’ils entourent ; ensemble, ils touchent la paille sèche et, en quelques secondes, c’est l’embrasement général : le bûcher n’est bientôt plus qu’une énorme torche avivée par un vent plus que généreux qui a tôt fait de dévorer le triste hiver.
Encore un petit pecket pour tout le monde près du feu et ensuite la soirée, très animée, se poursuit à la salle, dans la cour et dans les tentes, jusqu’aux petites heures.