Les remorques vides ont été évacuées du bûcher, hier, par Bruno, Mathieu et Louis. La benne, contenant de belles grandes branches de sapins, a été déchargée au sol, près du bûcher. La dernière remorque chargée a également été ramenée de la Blanchisserie mais laissée à l’extérieur de la prairie : son chargement servira si nécessaire.
Le sommet actuel du bûcher présentant une forme arrondie, « en ballon », il paraît utile d’y poser d’abord quatre segments formant un cadre de 3 mètres de côté autour du mât, reliés entre eux et au mât, avant de continuer à entasser.
Dans l’entre-temps, les flancs et le pied du bûcher ont été garnis.
On monte ensuite tout ce qu’il reste de bois au sommet, ce qui augmente encore la hauteur d’un bon mètre. Puis, on refait un cadre autour du mât et on y fixe, à l’avant, deux palettes formant ainsi la plateforme devant accueillir le « Blanc » pour y être fixé et brûlé.
Pendant ce temps-là, en bas, l’échelle est en train de se fabriquer : deux grands segments, les futurs montants de l’échelle, ont été disposés au sol, perpendiculairement au bûcher et une trentaine d’échelons découpés. Ils sont fixés aux deux montants par de grandes vis, préalablement imbibées de graisse.
Quand le tout est fait, le poids de l’ensemble est (très) conséquent. Pas question donc de redresser le tout comme on le ferait d’une vulgaire échelle !
Mathieu, qui a fixé la plateforme et est toujours en haut, parce que les échelles en alu sont trop courtes pour lui permettre de descendre, accroche au mât une poulie dont la gorge est assez large pour y passer une grosse corde. Celle-ci est attachée à la tête de l’échelle toujours au sol et l’autre bout descendu à l’arrière du bûcher. La manœuvre de redressement de l’échelle peut commencer !
Alors, d’un côté, la tête de l’échelle est soulevée et de l’autre, on tire, on tire ; la tête se soulève, … de plus en plus, … l’échelle prend une position oblique,… va bientôt s’appuyer au bûcher, …y est presque, … mais se penche de plus en plus vers la droite et … patatras ! bascule le long du flanc du bûcher entraînant dans sa chute Camille qui a tenté de s’interposer et se retrouve au sol, avec l’échelle, après un spectaculaire cumulet !
Plus de peur que de mal ; en tout cas pour Camille qui s’en tire avec quelques douleurs et une petite blessure au coude ; mais l’échelle, elle, en tombant, a pris une drôle de forme oblique, les échelons n’étant fixés chacun que par une vis dans chaque montant.
On la replace donc au sol dans sa position initiale ; On re-tronçonne le bout des pieds pour qu’ils soient à la même hauteur (bon sang, mais c’est bien sûr !) et on réajuste l’horizontalité des échelons tout en adjoignant deux traverses obliques entre les montants.
Et on recommence la manœuvre de redressement. D’un côté, on pousse, de l’autre on tire. Mais cette fois, on a, de plus, prévu une corde et un « tireur » de chaque côté de l’échelle pour la maintenir dans le droit chemin.
Et, cette fois, tout se passe bien : l’échelle vient se plaquer au bûcher et son sommet arrive pile poil sur la plateforme fixée au mât. Mathieu fixe le tout et … peut redescendre.
Il était temps, car le soir tombe. C’est à peine si on peut encore prendre quelques photos de l’exploit accompli.
Étaient présents ce jour (matin et/ou après-midi, par ordre alphabétique) : Antonin, Bruno, Camille, Christine, Jérôme, Jérôme D., Jonas, Louis, Marc, Mathias, Mathieu, Michel, Nathalie, Richard, Rudy.
Photos : Christine.