Ah, ces sacristains, organiste et autres élites paroissiales !
Vendredi 26 décembre 2014.
Marc, Camille, Richard, Jonas, Jean-Luc, Louis.
Au matin, dans la gadoue, on creuse le trou destiné à recevoir le mât central. C’est-à-dire qu’on retire les anciens éléments encore enfouis dans le sol à l’emplacement du mât : au moins deux pieds d’anciens mâts en partie calcinés, des buches et pointes ayant servi au calage, des pierres et briques et quelques pelletées de terre. Quand tout es retiré, le trou fait environ 1 mètre carré de surface et 1,20 mètre de profondeur ! Il va falloir recombler ce volume quand le nouveau mât y aura été érigé.
L’après-midi, toujours dans la gadoue, on prélève ce nouveau mât chez Tibaud, à la Basse-Baive : il est bien droit, assez effilé et fait environ 12 mètres. On abat encore quelques sapins pour en faire le trépied, les 6 mâtons et les 6 poussards. Mais on n’a pas fini, il faudra revenir demain matin.
Le soir, changement de décor : c’est le souper de la Corpo, au café de l’Eglise, à Aische-en-Refail. Là, ce sont plutôt les estomacs qui sont bien arrosés et le bruit des tronçonneuses remplacés par les chants, parfois paillards. Ah, ces sacristain, organiste et autres élites paroissiales ! Enfin bref, certains terminent la fête aux environs de trois heures : ça promet pour la ponctualité le lendemain !
Samedi 27 décembre 2014.
Christine, Coraline, Marc, Camille, Richard, Jonas, Tom, Jean-Luc, Louis. (mais pas tous à la même heure !)
On coupe encore, au même endroit, quelques sapins pour compléter les matériaux dont on a besoin. A midi, on rapatrie le tout, sur une remorque-plateau, vers le site du futur bûcher. Malgré l’état super boueux du sol, on amène la lourde remorque jusqu’à destination. On décharge d’abord les mâtons, poussards et éléments du trépied. Puis on fait pivoter le mât, toujours sur la remorque, de façon à ce que son pied se trouve à l’arrière de celle-ci, en porte à faux au-dessus du trou. Au moyen de quatre longues cordes et en faisant reculer la remorque, on parvient alors, sans trop d’efforts, à redresser le mât. On le cale ensuite dans sa position à l’aide de bûches, de pierres et de terre tout en veillant à sa verticalité parfaite. A 13 heures, l’érection est terminée.
L’après-midi (à partir de 15 heures), sous les chutes de neige, on consolide le mât en lui accolant de gros segments de troncs de trois mètres formant trépied. On termine par la pose des 6 mâtons et des 6 poussards qui délimitent le pourtour du futur bûcher. On clôture la journée par un vin chaud réconfortant et bien mérité chez Richard.
L’armature du bûcher est prête. Il reste à y entasser tout le combustible que l’on va récolter pendant un mois et demi.