Pluie et gadoue.
Pas question, vu l’état du terrain, d’utiliser un tracteur pour sortir les 5 remorques vides qui entourent le bûcher. Une seule solution : les écarter quelque peu du bûcher à la force des bras, pour y accéder aisément. Et on y parvient ! D’abord l’épandeur, réputé imbougeable : moyennant quelques astuces on le déplace de quelques mètres, faisant rouler sa roue jockey sur des morceaux de poutrelles. Puis on passe à la benne (qui n’a pas de roue jockey ): on essaie, en posant son pied de timon sur une palette, de la tracter à l’aide de cordes ; mais rien n’y fait, l’engin ne bouge pas d’un poil ! On abandonne la manœuvre. Pour les plateaux à quatre roues, comme prévu, on y arrive sans trop de peine.
Il faut ensuite fabriquer l’échelle en bois à adosser au bûcher. On choisit dans notre réserve deux tronçons de troncs pas trop gros. On décide, après leur avoir donné la longueur voulue et y avoir pratiqué des entailles destinées à recevoir les échelons, de les dresser un à un et d’y poser ensuite les échelons. A l’aide d’une poulie attachée au mât central et d’une corde, on parvient aisément à dresser les deux montants tout en les maintenant à l’aide d’une seconde corde, les empêchant de partir sur les côtés. Il ne reste plus alors qu’à poser et fixer les échelons.
A midi, nous sommes tellement trempés et crottés que nous quittons le site sans même boire un coup ! Après s’être changés, certains rappliquent pourtant chez Christine pour se réchauffer au vin chaud.
Après-midi, on arrange un peu le bûcher, on rehausse son sommet d’1/2 mètre, on place et fixe la palette destinée à recevoir le « Blanc » au sommet et on fixe un premier sapin derrière le mât. Mais, comme certains préfèrent ne pas travailler au sommet (vertige ?), on décide d’attendre Jonas la semaine prochaine pour continuer.
Le lendemain, dimanche 31 janvier, rendez-vous au Carnaval du Dragon à Emines. Première sortie officielle des « nouveaux » avec la Corpo. A l’occasion de l’habillage, on constate une réelle différence de taille et de corpulence entre eux et les « anciens ».
Retrouvailles donc avec les preux Chevaliers, leur Dragon et tous les autres. Eux, ce sont les spécialistes du bûcher à base carrée, symbolisant probablement leur tour de château-fort. Après un cortège de géants, gentes dames, écoliers, fanfares, régiments d’un autre siècle, drapeaux voltigeurs et autres échasseurs, viennent les spectacles sons et lumières, feux d’artifice et autres et enfin la mise à feu du bûcher par Fashoom et les archers.
Quelques chopes, quelques hamburgers et beaucoup de bonne humeur et on rentre à Liernu, contents d’avoir revu tant de vieilles connaissances, amoureuses, comme nous, de folklore.
Photos, film : Christine, Jean-Luc.