C’est une tradition à la Corpo, on procède à l’érection du mât central et à la structure du futur bûcher le 28 décembre, jour des Saint Innocents.
Cette année, temps magnifique, prairie (presque) sèche et équipe jeune (en partie) et motivée.
On commence par enlever les vestiges du Grand Feu précédent : reste de l’ancien mât, en partie calciné, enfoncé de 1,5 mètres et callé entre pierres et rondins ; ce n’est déjà pas de tout repos !
Puis on amène la charrée chargée samedi (26 décembre) des divers tronçons ; on les décharge, sauf le plus long, qui fait 12,5 mètres et est destiné à devenir le nouveau mât central. On l’amène, toujours sur le plateau, à proximité immédiate du trou qu’occupait l’ancien mât. On le fait pivoter sur le plateau, de manière à présenter son pied à l’arrière de celui-ci et juste au-dessus du trou (bien sûr, il faut un bon chauffeur !!) On l’enchaîne alors au plateau pour qu’il ne puisse retomber et on accroche à 2/3 de sa future hauteur 4 cordes qui serviront également à le maintenir vertical.
On soulève ensuite sa tête, à l’épaule (ça, c’est pour les jeunes costauds) ce qui lui donne une position oblique, le pied en partie dans le trou et en appui sur l’arrière de la remorque. On n’a plus alors qu’à reculer l’engin centimètre par centimètre tout en guidant le pied, à la masse, vers le fond du trou tandis que les 4 hommes aux cordes tentent de maintenir le mât vertical.
Lorsque cette position est atteinte, le mât, toujours enchaîné à la remorque et maintenu vertical par les cordes, est rapidement stabilisé par l’enfoncement de pieux pointus. On peut alors le détacher de la remorque mais on maintient encore les quatre cordes pour parfaire sa verticalité jusqu’au placement d’un large trépied (cette année à quatre pieds !) qui le stabilise définitivement.
Il reste alors à déterminer, avec le mât pour centre, un hexagone de 3 mètres de rayon (et donc également de côté) et à enfoncer, à chacun de ses sommets, un « mâton » d’environ 3 mètres, ce qui délimitera le pourtour du futur bûcher. A chacun de ces mâtons, on arcboute un « poussard » destiné à contrer la pression exercée par le bûcher. Le tout, ainsi que le trépied, est fixé à l’aide de grandes vis.
Ceux qui n’auraient pas compris la manœuvre, pourront s’en référer aux photos.
Quoiqu’il en soit, tout cela est terminé aux environs de 13h. 00.
Pour l’après-midi, on décide d’aller charger la remorque-plateau, désormais vide, chez Pierre, à proximité. On se donne donc rendez-vous à 15 h.00 près du ruisseau où se trouvent plusieurs tas de branchages plutôt rébarbatifs à manipuler, ce ne sont pas des branches de sapins. Mais vu notre nombre, l’affaire est rapidement faite et la charrée amenée sur le site avant que le soir ne tombe. On décide de profiter de la relative sécheresse du terrain pour y amener aussi les 4 charrées de branchages en attente à la forière. Il fait nuit noire quand on termine cette opération ; mais 5 charrées sont maintenant prêtes à être déchargées au bûcher.
Etaient présents sur le site ce lundi 28 décembre : Christine, Marc, Samuel, Jonas, Camille, Richard, Rudi, Stéphane, Marc, Maxime, Jean-Benoît, Louis ; apparition de Jean-Luc, Vincent.
Photos : Christine, Jean-Luc.
Comme dans tout village gaulois qui se respecte, la journée se termine par un grand festin qui rassemble tout le monde : le traditionnel souper de la Corporation.