Nous passons courageusement notre journée au bûcher : quatre grosses charrées sont là qui nous attendent.
Nous clouons d’abord 6 perches sur les 6 mâtons, les prolongeant vers le haut, de façon à ce que, du bûcher, les emplacements des mâtons, donc le périmètre du bûcher, soient repérables.
Puis, en deux équipes, nous attaquons le déchargement. Certaines remorques sont chargées depuis plusieurs semaines et ce n’est pas toujours facile d’en extraire les branchages entremêlés. Et le temps n’est pas très clément : neige puis pluie, pas très chaud, gants imbibés d’eau et de boue ;
Nous rallumons donc notre braséro improvisé (en fait, l’intérieur d’une machine à laver) ; mais avec grande difficulté car tout est gorgé d’eau et il faut bien tout le savoir-faire des chefs patronnés (ou scouts ?) et 2 bidons d’huile de friture pour le faire prendre !
Après plus de fumée que de feu, les gants ne sont toujours pas secs. Et s’il n’y avait pas eu d’autres petits remontants, je ne suis pas sûr que nous aurions repris le travail. Mais nous nous y remettons et nous y revenons même l’après-midi. Le soir, il ne reste plus qu’une demi-charrée.
A midi et le soir, nous procédons, au chaud, chez Christine, à une séance d’essayage des cagoules et turluttes en prévision de notre participation, le lendemain, au Carnaval du Dragon à Emines.
Le lendemain donc, nous sommes nombreux à prendre la route, avec notre char et le tracteur de Jean-Luc, pour rejoindre là-bas, notre vieux copain Fashoom le Dragon et les valeureux Chevaliers qui l’ont apprivoisé.
Un peu étrange d’ailleurs ce qui s’est passé là-bas il y a très très très longtemps (ou il y a quelques années ?) : un méchant et terrible dragon cracheur de feu qui ruinait le pays et terrifiait les habitants s’est laissé attraper et est devenu très gentil : maintenant, il aide les Chevaliers à mettre le feu à leur bûcher en forme de tour car leurs archers sont trop maladroits pour y parvenir seuls.
Mais cela donne quand même un merveilleux carnaval, un cortège bigarré et tonitruant auquel prennent part plus de la moitié des habitants du village et de nombreux groupes venus de l’extérieur ; des jeux de lumières et de feux avec, en apothéose, un splendide feu d’artifice ; et bien sûr, tout se termine par le Grand Feu embrasé, comme on l’a dit, par les crachements incandescents de ce fabuleux Dragon.
Mais tout cela met-il réellement fin à l’hiver ? Pas sûr ! A mon avis, il faudra attendre pour cela le 4 mars prochain, à 20 heures.
Etaient présents au travail ce samedi 4 (matin et/ou après-midi, par ordre alphabétique) : Antonin, Aurélien, Camille, Cécile, Bruno, Christine, Jean-Benoît, Jonas, Louis, Mathieu, Richard, Rudy.
Photos : Christine, Jean-Luc.
Le dimanche 5, à Emines : en moins : Cécile, Jonas ; en plus : Marc D., Mathias.
Photos : Christine, Jean-Luc.
Rappel : Grand Feu 2017 le 4 mars.